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Publié by Le Oct 1, 2013 Dans Rubriques du numéro 4

Alerte Santé – Les intolérances alimentaires –

Alerte Santé – Les intolérances alimentaires –

L ‘intolérance alimentaire un mal qui couve !

Jan Kristiansen

Peut-être en avez-vous repéré quelques unes parmi les plus flagrantes mais, en général, vos intolérances alimentaires demeurent cachées. Malheureusement, elles n’en minent pas moins votre santé ! Il est donc primordial que vous les dépistiez… mais comment ?

Les allergies alimentaires sont beaucoup plus fréquentes et lourdes que vous ne l’imaginez ! Il leur arrive même quelquefois d’être assez spectaculaires… voire carrément dangereuses. Je vous laisse juge en vous soumettant, parmi tant d’autres, juste trois illustrations de leurs effets :

  • Dans votre bouche, et même sur vos lèvres, un produit non toléré est capable de déclencher un oedème et des démangeaisons.
  • Dans votre estomac l’aliment allergène peut provoquer des dilatations, des nausées, des vomissements, des douleurs et, à la longue, des ulcères.
  • Dans vos intestins il va entraîner des spasmes et un rétrécissement de l’intestin et, par là même, perturber gravement votre assimilation, surtout si, par ailleurs, il y a présence d’épices ou d’alcool.

Comme vous le voyez, les allergies alimentaires ne se bornent pas à un simple ralentissement de vos fonctions digestives ou à une légère difficulté à digérer. Elles prennent souvent des proportions tout à fait identiques aux autres types d’allergies.

Un dépistage absolument crucial

Il est évident qu’une viande regorgeant d’antibiotiques ou qu’un artichaut gorgé d’insecticide ne sont bons pour personne. En revanche, il est beaucoup plus délicat d’affirmer avec certitude que la pomme ou le blé, même biologiques, sont bons pour tout le monde. Les inventeurs de régimes standards, qui prétendent avoir définitivement découvert le type de régime convenant à l’humanité, soit cru, soit cuit, soit céréalien, soit fruitarien, etc., oublient généralement que chaque individu est différent de l’autre. Chacun a en effet ses intolérances alimentaires, ses allergies. D’où viennent-elles ? En fait et pour tout vous dire, l’origine des intolérances alimentaires est assez controversée. Quelques facteurs sont pourtant acquis :

pomme
  • Une prédisposition génétique.
  • Une absence d’allaitement maternel ou un arrêt trop précoce.
  • Des perturbations du fonctionnement intestinal.
  • Une perméabilité excessive de l’intestin grêle.
  • De mauvaises habitudes alimentaires.
  • La transformation industrielle de la nourriture.
  • Les additifs.
  • La pollution environnementale.
  • Certaines antibiothérapies…

Alors, bien sûr, s’il vous est possible de supprimer certaines de ces causes, comme celles touchant aux habitudes alimentaires ou au choix des médicaments… ne vous en privez pas !

acidité jf parc

Mais ne perdez jamais de vue qu’il existe beaucoup d’autres causes sur lesquelles vous ne pouvez rien ; et qu’il reste par conséquent crucial que vous dépistiez vos propres allergènes alimentaires… si vous désirez échapper aux troubles digestifs qu’ils suscitent. Le seul problème… c’est que ça n’est pas forcément très facile ! Vos repas pouvant être composé de dix ou vingt aliments, condiments et boissons différents, il n’est pas aisé de faire le tri pour savoir lequel a provoqué vos troubles. Ne serait-ce que dans un petit pot de dessert industriel, le nombre d’ingrédients, laits, sucres, gélifiants, conservateurs, colorants, arômes, et autres, est tel que le verdict s’avère impossible. Et ce dépistage est d’autant moins facile que votre réaction allergique peut se produire immédiatement… ou trois à six heures après l’absorption, voire deux ou trois jours plus tard.

Repérez d’abord les allergènes connus

Vous disposez toutefois de certaines pistes que vous allez pouvoir explorer en priorité. Elles vous sont naturellement fournies par la liste des allergènes alimentaires les plus connus, c’est-à-dire les plus fréquents. Ce sont :

  • le gluten,
  • les crustacés,
  • les fraises,
  • le jaune d’oeuf,
  • le porc,
  • le lait,
  • le miel et le pollen…

Mais il existe bien d’autres aliments suspects, et notamment :

graines oleagineux
  • ceux contenant de l’histamine : fromages et boissons fermentés, alcool, chocolat, coquillages, oeufs, thon, sardine, tomate, épinard, ananas, fraise, papaye et porc ;
  • ceux contenant des salicylates : raisins secs, pruneaux secs, figues sèches, framboises, brocolis, concombres, endives, radis, courgette, champignon, olive verte, thé, glaces, cake ;
  • ceux contenant de la tyramine : roquefort, bleu d’Auvergne, poissons en conserve, chocolat, fève, vin rouge, bière, avocat, poire, orange, banane, tomate, prune, ananas, raisin, fruits secs et porc ;
  • ceux contenant des excitants : café, thé, chocolat etboissons au cola ;
  • le lait et les produits laitiers sous toutes leurs formes ;
  • la plupart des charcuteries : bacon, boudin, farce, foie gras, galantine, jambons, pâté de porc, rillettes, saucisson et saucisses ;
  • certains abats : cervelle, foie, langue, pieds, ris, rognons, tripes, tête ;
  • quelques matières grasses : saindoux, lard, graisse d’oie, huiles d’arachides ou de paraffine ;
  • différents sucres : blanc, betterave, miel, pollen, saccharine et pâtisseries ;
  • les aliments tout préparés : boissons sucrées, biscuits, chapelure, céréales pour déjeuner, condiments, confitures, crèmes instantanées, fruits en conserves, gelées, glaces, hamburger congelés, légumes en conserves, pâte d’amande, pudding, margarine, moutardes, sauces pour salades, soupes en conserve, tourtes et yaourt parfumés.

Les méthodes de dépistage

Peut-être pensez-vous que seuls les produits de l’industrie alimentaire provoquent des allergies ? Il est vrai que, statistiquement, les nourritures industrielles sont plus allergéniques que les bio. L’allergique devrait d’ailleurs s’abstenir d’une manière générale de toutes conserves, charcuteries ou aliments tout préparés du commerce, non seulement parce qu’ils sont moins sains mais surtout parce qu’ils contiennent de nombreux allergènes.

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De toute manière, à force de se nourrir avec ces aliments dégénérés l’organisme s’affaiblit et devient de plus en plus sujet aux allergies.

Tout cela est vrai !

Il n’empêche que si vous êtes allergique aux agrumes, ou aux fruits rouges, aux baies, aux choux, aux navets, à l’ail, à l’oignon, au poireau ou au bon pain au levain… que tout cela soit bio ou non n’y changera pas grand chose ! Eh oui, le problème, avec les intolérances alimentaires, c’est qu’elles sont indépendantes de la qualité du produit !

Et surtout qu’elles restent tout à fait personnelles.

C’est la raison pour laquelle vous n’avez d’autre solution que de faire appel à une technique de test pour déterminer vos propres allergènes.

Alors, ces méthodes de test, quelles sont- elles ?


01eLa première est
, si je puis dire, le dépistage maison, opéré par vous-même avec vos propres moyens.

Voici la technique à suivre…

Puis vous consommez un seul aliment le jour suivant. Ensuite de quoi vous en ajoutez un autre le lendemain, puis un troisième le surlendemain, etc.

Vous poursuivez ce régime pendant une semaine afin de bien détecter vos réactions retardées…

Et vous recommencez tout le protocole avec d’autres types d’aliments.

Il va sans dire que ce genre d’expérience se pratique avec des aliments frais et de culture biologique, et que toute nourriture d’origine industrielle doit en être bannie.

Et il va sans dire, aussi, que c’est extrêmement fastidieux !

01eLa deuxième est le test empirique.

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Il existe de nombreuses techniques de ce type, comme par exemple l’auriculothérapie, l’électroacupuncture, la morathérapie, la kinésiologie ou la prise de pouls… Mais attention : pour être sûr de la validité des résultats de tels tests de dépistage, mieux vaudra que vous fassiez appel à un praticien spécifiquement compétent. Par ailleurs, et même dans ce cas, ces méthodes restent relativement partielles, ne vous donnant que quelques

indications. Elle ne vous permettront en tout cas jamais de dresser un tableau complet de vos intolérances alimentaires.

01eLa troisième est l’analyse sanguine.

Beaucoup plus sûre et complète au niveau des résultats, l’analyse sanguine vous permettra de mesurer la concentration spécifique de vos anticorps et immunoglobulines par rapport à des centaines de denrées alimentaires différentes. Comment est-ce que cela fonctionne-t-il ? Eh bien vous savez sans doute que vos défenses corporelles déclenchent une réponse immunitaire envers chaque corps étranger qui s’introduit dans votre circulation sanguine.

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D’ailleurs, si votre immunité n’était jamais stimulée, vous n’iriez pas loin. La réaction est donc saine… tant qu’elle ne s’emballe pas ! En quoi consiste donc cette réponse immunitaire si précieuse ? Elle consiste à envoyer dans votre sang certaines protéines pour neutraliser les corps étranger. Ces protéines sont les immunoglobulines et les anticorps. Il y a cinq familles d’immunoglobulines : G, A, M, D et E qui vont intervenir de manières différentes dans vos diverses réactions allergiques.

  • Les réactions immédiates, qui se font par l’intermédiaire des IGE, sont des allergies anaphylactiques déclenchant une libération d’histamine.
  • Les réactions retardées, dites également « cachées », sont des allergies phytotoxiques, et se font par les IGG et les IGM. Elles se manifestent entre huit heures et trois jours après l’ingestion de l’aliment.
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Ce sont donc toutes ces immunoglobulines spécifiques qui vont être traquées dans votre analyse sanguine. Ensuite, armé des résultats de cette analyse, vous connaîtrez vos pourcentages d’intolérance aux différents aliments, et vous vous découvrirez très probablement des allergies complètement inattendues, comme celle de ce patient qui ne supportait pas la carotte… sans l’avoir jamais suspecté.

Bien sûr, la plupart de vos intolérances s’avèreront plus classiques, comme celles à la protéine de lait et aux produits dérivés.

Cheveux

Là, vous serez probablement moins surpris… mais encore vous fallait-il savoir lesquelles vous correspondaient !

A noter qu’il existe aussi un test du même genre sur la base d’une analyse d’un échantillon de vos cheveux.

Moins intrusif qu’une prise de sang, et permettant une appréciation de la manifestation de l’allergie sur des durées de temps plus longues, cette alternative a indéniablement ses avantages.

Qu’est-ce que le test d’intolérance va vous apporter ?

Testez vos intolérances

Les tests d’intolérance ne vous donneront évidemment strictement aucune indication concernant les transformations que vous ferez subir à vos aliments, et encore moins sur les produits industriels que vous pourriez y ajouter.

Il est en effet possible que vous supportiez la viande de boeuf. Mais cela ne signifie absolument pas qu’un steak trop cuit dans du beurre noir et assaisonné à la moutarde ou au ketchup soit toléré.

Comme aimait à le dire en plaisantant un naturopathe de mes amis : « Ne croyez pas a priori que le chou est indigeste. Essayez d’abord de le manger sans saucisse ».

Une fois admis que les résultats du test ne vous parlent que de l’aliment à l’état pur, et surtout une fois que vous aurez totalement supprimé tous les aliments qui ne vous conviennent pas, les répercussions sur votre santé risquent d’être énormes !

A ce sujet, j’ai toujours trouvé dommage que tant d’adeptes de la diététique et des médecines naturelles prennent autant de soin à adopter une alimentation saine… sans se rendre compte que leurs aliments allergènes étaient plus malsains pour eux que les produits de l’industrie.

Toujours est-il qu’en vous débarrassant enfin de ces aliments allergènes vous constaterez très vite la disparition de beaucoup de symptômes précis.

Pour vous en donner une idée voici un aperçu des symptômes disparus après régime, constatés chez les utilisateurs :

  • Migraines : 73% sur 383 patients
  • Polypes nasaux : 81% sur 33 patients
  • Nez bouchés : 65% sur 160 patients
  • Neurodermites : 73% sur 180 patients
  • Acné : 60,5% sur 81 patients
  • Fatigue chronique : 72% sur 274 patients
  • Dépression : 76% sur 149 patients
  • Hyperactivité : 72,4% sur 127 patients
  • Douleurs de dos : 38% sur 201 patients
  • Arthrose : 33% sur 24 patients

Au-delà de la disparition de vos pathologies avérées, vous vous réjouirez peut-être encore plus de votre amélioration générale et de l’accroissement de votre tonus.

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Ne plus manger d’aliments allergéniques vous économisera en effet tout le travail que votre organisme fournissait pour lutter contre les inflammations intestinales à bas bruit et les réactions immunitaires dans la voie sanguine.

De ce fait, vous disposerez de plus d’énergie, de plus de possibilités d’adaptation, d’un meilleur sommeil et d’une meilleure sexualité

Bref, tout ira mieux.

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