Rendez-vous avec vos assassins

A mesure que les années sollicitent votre organisme, des dommages métaboliques et fonctionnels s’accumulent qui, passé un certain seuil, vont devenir vos assassins.

Pour réussir votre 3ème âge, apprenez dès la quarantaine à reconnaître ces assassins en puissance, et à les rendre inoffensifs.

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J’ai connu un naturopathe qui est mort d’un cancer généralisé à l’âge de 70 ans… et un écrivain drogué et alcoolique qui a duré jusqu’à 84 ans.

Alors évidemment, sur cette seule base on serait tenté de reprendre la célèbre formule de Coluche : « choisis ton camp, camarade » !

Hélas, ce genre de généralisations fondées sur un exemple unique ne permet guère de choisir le bon camp… que par le plus pur des hasards !

Je sais bien que les généralisations simplistes et le mépris des vérités statistiques font réaliser au cerveau de substantielles économies d’efforts, et offrent par la même occasion à l’ego le moyen de se croire très malin malgré d’épaisses limitations intellectuelles, mais…

… mais il n’en demeure pas moins que l’écrasante majorité des drogués alcooliques vivent beaucoup moins vieux et en moins bonne santé que l’écrasante majorité des naturopathes.

Cette évidence posée, passons en revue quelques chiffres, concernant la longévité, qui bousculeront sans doute pas mal d’idées reçues…

Votre âge… en chiffres

Répondons tout d’abord à ceux qui affirment avec fatalisme « qu’on mourra quand on mourra », sous-entendant par là que, quoi qu’on fasse, ça ne changera rien.

Cela ne veut rien dire !

On pourrait, par exemple, tout aussi bien penser « qu’on travaillera quand on travaillera »… et, en attendant, ne jamais rien faire !

Belle perspective !

Il y a, en toutes choses, une part plus ou moins importante de participation active et volontaire.

Pour ce qui concerne votre espérance de vie, savez-vous que votre hérédité génétique ne la détermine qu’à hauteur de 25% ; les 75% restant ne dépendant donc strictement que de vous !

En d’autres termes, votre comportement, votre hygiène de vie, et notamment votre nutrition, vont pouvoir considérablement allonger, ou raccourcir, votre espérance de vie.

Bref, votre futur dépend pour un quart de votre « karma », et pour trois quarts de votre volonté !

En dépit de tout ce que vous ne pouvez pas contrôler, il y a donc malgré tout de nombreux moyens d’ajouter pas mal d’années à votre vie…

Evaluez toujours les risques

Je vous propose maintenant de prendre connaissance de quelques facteurs de longévité parmi les plus significatifs, mis en lumière ces dernières années par les scientifiques et les statisticiens.

Ils n’auront évidemment pas la prétention de prédire votre avenir personnel, mais ils vous permettront d’évaluer les risques que vous font courir certains comportements.

A ce propos, il faut savoir que l’un des facteurs de longévité les plus déterminants est précisément lié à votre capacité à évaluer les risques en fonction des bénéfices que vous pouvez en retirer.

Si vous faites n’importe quoi sans réfléchir, non seulement votre quotidien sera raboteux, mais vous allez courir le risque d’abréger votre vie de toutes sortes de manières.

Inversement, en vous privant de tout par peur du risque, vous vous abrégez tout autant à force d’ennui et de sclérose.

En toutes choses, la prise de risques est essentielle à la vie… tant qu’on est capable de les évaluer.

Prenons l’exemple le plus « lourd » en termes de causes de vieillissement prématuré : le tabac.

Fumer :

  • réduit statistiquement votre vie de 10 ans,
  • augmente massivement vos risques de cancer,
  • aux alentours de la cinquantaine, aura facilement fait vieillir votre visage d’au moins 15 ans de trop.

Voilà le coût du tabac !

Maintenant, mettez sur l’autre plateau de la balance ce que le tabac vous apporte :

  • Une attitude favorisant votre socialisation ?
  • Quelque chose à « téter », favorisant une rassurante régression ?
  • Un moment prétendument dédié à la détente ?
  • Un apport de nicotine stimulant votre intellect ?…

Voilà pour les bénéfices éventuels !

Alors… les bénéfices sont-ils à la hauteur du coût ? Le risque en vaut-il la chandelle ?

Sachant qu’il existe des compléments nutritionnels capables de stimuler votre intellect aussi bien, sinon mieux, que la nicotine ; qu’il existe une infinité de moyens de se socialiser ou de se détendre ; et que le besoin de régresser se soigne… le choix de fumer est-il justifié ?

Le risque n’est-il pas démesurément plus élevé que les bénéfices ?

Ici, comme dans bien d’autres domaines de votre vie, évaluer les risques vous fait gagner 10 ans.

Les grands risques statistiques

Trois risques majeurs suivent statistiquement d’assez près celui du tabac… et se trouvent pourtant extrêmement mal évalués, quand ils ne sont pas tout bonnement ignorés : le manque d’hygiène dentaire, l’exposition au soleil et la position assise.

Se contenter d’un simple et rapide brossage des dents ou, a fortiori, ne pas se brosser les dents régulièrement, présente un gros risque d’évolution vers l’inflammation des gencives qui, elle-même, se rend très fréquemment responsable d’importants troubles cardiaques.

Ceci n’est pas anodin ! Le manque d’hygiène dentaire a été repéré par les médecins et les statisticiens comme susceptible de raccourcir votre vie de 6 ans !

Un autre ennemi public est l’excès de soleil. Sans même parler du risque de cancer de la peau qu’un simple coup de soleil durant l’enfance peut déclencher des décennies plus tard, les expositions répétées sont, avec le tabac, ce qu’il peut vous arriver de pire au niveau esthétique.

Un bon moyen de paraître, même encore relativement jeune, beaucoup plus âgé !

Troisième serial killer : votre fauteuil.

Que ce soit au bureau ou devant la TV, le fauteuil tue finalement 20% des hommes et 40% des femmes… après les avoir longuement torturés en écrasant leurs os, en atrophiant leur cœur et en avalant toute leur énergie !

Si bien que, depuis la publication de ces statistiques, on voit fleurir dans certaines entreprises « branchées » des bureaux conçus pour travailler debout… voire en marchant sur un tapis de jogging.

A défaut d’adopter de tels dispositifs, évaluez tout de même avec le plus grand sérieux le temps que vous passez assis et, si besoin, réduisez-le au maximum.

Le fauteuil est si dangereux que même une activité sportive s’avère souvent insuffisante pour en compenser les excès.

De toute manière, certaines activités sportives sont plus néfastes que bénéfiques. Aussi, vous est-il vivement recommandé de toujours préférer les sports « tranquilles » aux sports violents.

En fait, plus une activité physique est tranquille, meilleure elle est aux plans de la santé et de la longévité. Mieux vaut marcher que courir, mieux vaut faire du Tai Chi que de la gym…

Et je ne vous parle pas de la boxe !

Indéniablement – et les statistiques, une fois de plus, nous le prouvent – il est infiniment préférable, pour réussir sa vieillesse, d’occuper sa retraite à cultiver son jardin qu’à avaler des kilomètres ou à rester devant la télé.

L’ingrédient N°1 d’une vieillesse heureuse : la sagesse

Bien d’autres comportements vont ajouter ou retrancher des années à votre existence.

Parmi eux, le choix de vos moyens de transport s’est statistiquement révélé crucial.

La marche, on l’a dit, est non seulement le meilleur sport mais aussi le meilleur moyen de transport.

Toutefois, lorsque les distances s’allongent et que le temps disponible se réduit, c’est le vélo qui présente le plus d’avantages… à condition, bien entendu, de ne le pratiquer que sur des parcours protégés.

La voiture, au contraire, vous impose à nouveau la rencontre avec votre plus grand ennemi : le fauteuil. Sans compter que la conduite génère un stress massif et de l’hypertension.

Quand aux transports en commun, ils sont malheureusement redoutables au niveau respiratoire !

La respiration – puisqu’on en parle – est une autre activité à prendre en considération si l’on veut vivre vieux et en bonne santé.

Une respiration profonde, en vous permettant de mieux lutter contre les infections, de bien oxygéner votre cerveau et de faire travailler votre cœur, vous mettra à l’abri de nombreux soucis de santé.

Il n’y a, en tout cas, pratiquement aucun centenaire qui ait passé sa vie à ne pas oser respirer !

La plupart, au contraire, a cultivé une grande capacité pulmonaire.

Autre comportement de longévité hautement significatif : la sexualité.

Les « stats » nous assurent qu’elle doit être fréquente pour les hommes et de qualité pour les femmes.

Cela dit, certains individus échappent à cette statistique ; ce sont les moines, et notamment les moines Zen du Japon, qui vivent, malgré cette terrible continence, beaucoup plus vieux que la moyenne.

Mise à part cette exception, pour la majorité des « gens normaux » qui s’ébattent dans la société, les statistiques sont implacables : moins de sexe = moins d’espérance de vie !

On constate d’ailleurs une semblable équivalence avec le plaisir en général.

Je ne veux pas dire qu’être obsédé par la recherche du plaisir et souffrir de ne pas le trouver soit sain !

Non, mais se mettre en condition optimale pour l’accueillir avec gratitude lorsqu’il se présente naturellement, est une des meilleures recettes anti-âge !

Depuis l’avènement de la thérapie par le rire, on sait notamment que les gens qui rient ou qui sourient font de bien plus vieux os sur cette terre que ceux qui se prennent au sérieux, refoulent, se plaignent et cultivent la rancœur ou la tristesse.

Mais attention : si se prendre soi-même au sérieux est néfaste, en revanche agir avec sérieux, c’est à dire consciencieusement, se révèle être un garant de longue vie.

Cela revient d’ailleurs finalement à la capacité à évaluer intelligemment les risques de l’existence en fonction des bénéfices.

C’est agir consciencieusement avec l’existence.

Pure et simple sagesse !

La sagesse dans l’assiette

Terminons ce tour d’horizon par ce qui compte sans doute le plus : votre nutrition.

Tous les « peuples centenaires », en Crète, à Okinawa, en Azerbaïdjan ou dans la vallée des Hunzas, doivent essentiellement leur longévité à leur sagesse alimentaire.

Bien sûr, chacun d’entre ces peuples, en fonction de son environnement, se nourrit à sa manière… mais il est néanmoins possible de tirer un enseignement universel de leurs diverses « diététiques ».

Et tout d’abord au niveau de la quantité. Les peuples en bonne santé ne sont jamais des goinfres. Pour des raisons souvent économiques, ils limitent les calories… et ne s’en portent pas plus mal !

D’autre part, on les voit fréquemment préférer manger cru que cuit, et insister sur les végétaux les plus riches en antioxydants plutôt que sur les produits animaux.

Certains, pour tout apport de protéines et de graisses animales, se régalent de poissons gras, riches en Oméga 3.

Et peu d’entre eux abusent de sel ou d’excitants…

Ne serait-ce qu’en appliquant ces principes de base, et en évitant toute nourriture industrielle, votre espérance de vie va grimper en flèche.

Au-delà, en mettant en œuvre toutes les ressources de la nutrithérapie et de la supplémentation anti-âge, il va même vous devenir possible de freiner considérablement le déclin de votre métabolisme.

Arrivé à ce stade de maîtrise, non seulement vous gagnerez quelques années, mais vous vivrez surtout ces années dans le bonheur et l’énergie d’une pleine santé.

C’est à cette science de la supplémentation que la médecine anti-âge est parvenue aujourd’hui.

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Jean-Baptiste Loin